Burden of injury during the complex political emergency in northern Uganda

Can J Surg. 2006 Feb;49(1):51-7.

Abstract

Background: War injury is a public health problem that warrants global attention. This study aims to determine the burden of injury during a complex emergency in sub-Saharan Africa.

Methods: To determine the magnitude, causes, distribution, risk factors and cumulative burden of injury in a population experiencing armed conflict in northern Uganda since 1986 and to evaluate the living conditions and access to care for injury victims, we took a multistage, stratified, random sampling from the Gulu district to determine the rates of injury from 1994 to 1999. The Gulu district is endemic for malaria, tuberculosis, HIV and malnutrition and has a high maternal death rate. It is 1 of 3 districts in northern Uganda affected by war since 1986. The study participants included 8595 people from 1475 households. Of these, 73.0% lived in temporary housing, 46.0% were internally displaced and 81.0% were under 35 years of age. Trained interviewers administered a 3-part household survey in the local language. Quantitative data on injury, household environment, health care and demography were analyzed. Qualitative data from part 3 of the survey will be reported elsewhere. A similar rural district (Mukono) not affected by war was used for comparison. We studied injury risk factors, mortality and disability rates, accumulated deaths, access to care and living conditions.

Results: Of the study population, 14% were injured annually: gunshot injuries were the leading cause of death. The annual death rate from war injury was 7.8/1000 (95% confidence interval [CI] 7.0-8.5) and the disability rate was 11.3/1000 (95% CI 10.4-12.2). The annual excess injury mortality was 6.85/1000. Only 4.5% of the injured were combatants. Fifty percent of the injured received first aid, but only 13.0% of those who died reached hospital. The injury mortality in Gulu was 8.35-fold greater than that for Mukono.

Conclusions: The crisis in Gulu can be considered a complex political emergency. Protracted conflicts should not be ignored because of a low rate of injury death since the cumulative total is high. Political emergencies should be monitored, and when the mortality exceeds 3.5%, international intervention is indicated. The international and national failings of this protracted conflict should be critically analyzed so that such political emergencies can be prevented or terminated.

Contexte: Les blessures de guerre constituent un problème de santé publique qui justifie une attention mondiale. Cette étude vise à déterminer le fardeau des traumatismes au cours d'une urgence complexe en Afrique subsaharienne.

Méthodes: Afin de déterminer l'ordre de grandeur, les causes, la distribution, les facteurs de risque et le fardeau cumulatif des blessures dans une population aux prises avec un conflit armé dans le nord de l'Ouganda depuis 1986 et d'évaluer les conditions de vie et l'accès aux soins pour les victimes de blessures, nous avons procédé à un échantillonnage aléatoire, stratifié et multistades dans le district de Gulu pour déterminer les taux de blessures de 1994 à 1999. Le paludisme, la tuberculose, le VIH et la malnutrition y sont endémiques et le taux de mortalité maternelle y est élevé. Il s'agit de l'un des trois districts du nord de l'Ouganda où sévit la guerre. Les participants à l'étude comprenaient 8595 personnes de 1475 ménages, dont 73,0 % vivaient dans des logements temporaires, 46,0 % étaient des personnes déplacées à l'intérieur de leur pays et 81,0 % avaient moins de 35 ans. Des intervieweurs dûment formés ont administré un sondage domestique en trois volets dans la langue locale. On a analysé des données quantitatives sur les blessures, l'environnement domestique, les soins de santé et la démographie. Les données qualitatives du volet 3 de l'enquête feront l'objet d'un autre rapport. On a utilisé pour la comparaison un district rural (Mukono) semblable non touché par la guerre. Nous avons étudié les facteurs de risque de blessure, les taux de mortalité et d'invalidité, les décès cumulatifs, l'accès aux soins et les conditions de vie.

Résultats: Sur les membres de la population étudiée, 14 % étaient victimes d'une blessure chaque année : les blessures par balle étaient la principale cause de mortalité. Le taux annuel de mortalité attribuable à des blessures de guerre s'établissait à 7,75/1000 (intervalle de confiance [IC] à 95 %, 7,0–8,5) et le taux d'invalidité, à 11,3/1000 (IC à 95 %, 10,4–12,2). Le taux annuel de mortalité excessive attribuable aux blessures s'établissait à 6,8/1000. Seulement 4,5 % des blessés étaient des combattants. Cinquante pour cent des blessés ont reçu des premiers soins, mais 13,0 % seulement de ceux qui sont morts sont parvenus à l'hôpital. Le taux de mortalité attribuable aux blessures dans le district de Gulu était 8,35 fois plus élevé que dans celui de Mukono.

Conclusions: On peut considérer la crise dans le district de Gulu comme une urgence politique complexe. Il ne faut pas oublier les conflits qui perdurent en raison d'un faible taux de mortalité attribuable aux blessures, puisque le total cumulatif est élevé. Il faut surveiller les urgences politiques et lorsque le taux de mortalité dépasse 3,5 %, une intervention internationale est indiquée. Il faudrait analyser de façon critique les défaillances internationales et nationales liées à ce conflit qui perdure afin de pouvoir prévenir de telles urgences politiques ou y mettre fin.

Publication types

  • Comparative Study
  • Research Support, Non-U.S. Gov't

MeSH terms

  • Emergencies*
  • Humans
  • Incidence
  • Politics*
  • Retrospective Studies
  • Survival Rate
  • Uganda / epidemiology
  • Warfare
  • Wounds and Injuries / epidemiology*
  • Wounds and Injuries / etiology