Background: It has previously been shown that the increased use of therapeutic intervention may not reduce patient fatality if there is a simultaneous increase in case severity. The present study was designed to extend the relationship between case severity and therapeutic interventions to long-term survival in the same study population.
Objective: To compare five-year survival of patients discharged after acute myocardial infarction from 1984 to 1988 and from 1989 to 1993, and to evaluate possible reasons for survival differences.
Methods: The present study was population-based. Survival time was determined by record linkage into the Canadian Mortality Database. Association of five-year survival with patient characteristics, in-hospital treatment and discharge medications was assessed by logistical regression analysis. Case severity was calculated as the probability of death within five years, given the patient profile and excluding any interventions.
Results: Between the two study periods, most patient characteristics and treatment intensity changed, but case severity for the study population remained constant. Five-year survival improved from 74.8% to 79.2% (P(chi2)=0.001). The improvement was adequately described by the combination of changes in patient profile and treatment without residual period effect (P(goodness-of-fit)=0.752). The treatments significantly associated with five-year survival were coronary artery bypass graft surgery (OR 2.74; 95% CI 1.86 to 4.05), percutaneous coronary intervention (OR 2.63; 95% CI 1.67 to 4.14) and thrombolysis (OR 1.98; 95% CI 1.50 to 2.62) during admission, as well as acetylsalicylic acid (OR 1.39; 95% CI 1.15 to 1.68) or beta-blocker (OR 1.60; 95% CI 1.34 to 1.92) prescription at discharge.
Conclusions: Changes in patient profile did not affect long-term prognosis; instead, treatment modalities accounted for the observed improvement in five-year survival.
HISTORIQUE: Il a déjà été démontré que l’augmentation des interventions thérapeutiques ne réduit pas toujours le risque de décès lorsque le cas devient concurremment plus grave. La présente étude a été conçue pour accroître le lien entre la gravité de la maladie associée aux interventions thérapeutiques et la survie à long terme d’une même population à l’étude.
OBJECTIF: Comparer le taux de survie au bout de cinq ans de patients ayant obtenu leur congé après un infarctus aigu du myocarde entre 1984 et 1988 et entre 1989 et 1993, et évaluer les raisons possibles pour expliquer les différences de survie.
MÉTHODOLOGIE: La présente étude était une étude de population. La durée de survie a été établie en reliant les dossiers avec la Base canadienne de données sur la mortalité. L’association entre la survie au bout de cinq ans et les caractéristiques des patients, le traitement pendant l’hospitalisation et les médicaments prescrits au congé a été évaluée au moyen d’une analyse de régression logistique. La gravité des cas a été calculée d’après la probabilité de décès au bout de cinq ans, compte tenu du profil du patient et en excluant toute intervention.
RÉSULTATS: Entre les deux périodes d’étude, la plupart des caractéristiques des patients et l’intensité des traitements ont changé, mais la gravité des cas de la population à l’étude est demeurée constante. La survie au bout de cinq ans est passée de 74,8 % à 79,2 % (Pχ2 =0,001). Cette amélioration a été décrite correctement comme la combinaison des changements de profil des patients et de traitement sans effet sur la période résiduelle (Pvalidité de l’ajustement=0,752). Les traitements associés de manière significative à la survie au bout de cinq ans étaient le pontage aortocoronarien (RR 2,74; 95 % IC 1,86 à 4,05), l’intervention coronaire percutanée (RR 2,63; 95 % IC 1,67 à 4,14) et la thrombolyse (RR 1,98; 95 % IC 1,50 à 2,62) pendant l’hospitalisation, de même que la prescription d’acide acétylsalicylique (RR 1,39; 95 % IC 1,15 à 1,68) ou de bétabloquants (RR 1,60; 95 % IC 1,34 à 1,92) au congé.
CONCLUSIONS: Les modifications au profil des patients n’ont pas eu de conséquences sur le pronostic à long terme. Ce sont plutôt les modalités de traitement qui expliquaient l’amélioration observée de la survie au bout de cinq ans.