Objective: To describe medical marijuana use from the perspectives of patients with multiple sclerosis.
Design: A qualitative, descriptive design was used. Participants discussed their medicinal marijuana use in one-to-one, semistructured interviews.
Setting: Interviews were conducted at a time and place convenient to participants.
Participants: Six men and eight women with multiple sclerosis participated.
Method: Potential participants identified themselves to the researcher after receiving an invitation in a mailed survey. Eligibility was confirmed, and purposive sampling was used to recruit subjects. A range of issues emerged from the interviews. Interviews and data analysis continued until saturation occurred.
Main findings: Descriptions fell into three broad areas: patterns of use, legal or social concerns, and perceived effects. Consumption patterns ranged from very infrequent to very regular and were influenced by symptoms, social factors, and supply. Legal concerns expressed by most respondents were negligible. Social concerns centred on to whom use was revealed. The perceived benefits of use were consistent with previous reports in the literature: reduction in pain, spasms, tremors, nausea, numbness, sleep problems, bladder and bowel problems, and fatigue and improved mood, ability to eat and drink, ability to write, and sexual functioning. Adverse effects included problems with cognition, balance, and fatigue and the feeling of being high. Although participants described risks associated with using marijuana, the benefits they derived made the risks acceptable.
Conclusion: Further research is needed to clarify the safety and efficacy of marijuana use by patients with multiple sclerosis. If evidence of benefit is seen, medicinal marijuana should be made available to patients who could benefit from it. Until then, discussing medicinal marijuana use with patients will be awkward for health professionals.
OBJECTIF: Décrire ce que pensent les patients atteints de sclérose en plaques de l’usage médical de la marijuana.
TYPE D’ÉTUDE: On a utilisé une étude qualitative et descriptive. Les participants ont discuté de l’usage médical qu’ils faisaient de la marijuana lors d’entrevues semi-structurées individuelles.
CONTEXTE: Les entrevues avaient lieu au moment et à l’endroit qui convenaient aux participants.
PARTICIPANTS: Six hommes et huit femmes atteints de sclérose en plaques.
MÉTHODE: Les participants potentiels ont contacté le chercheur après avoir reçu une invitation lors d’une enquête postale. Après confirmation de leur éligibilité, les sujets ont été recrutés par échantillonnage raisonné. Les entrevues ont permis d’identifier plusieurs sujets différents. Les entrevues ainsi que l’analyse des données ont été poursuivies jusqu’à obtention d’une saturation.
PRINCIPALES OBSERVATIONS: Les sujets abordés étaient de trois ordres: modèle d’utilisation, préoccupations légales ou sociales et effets perçus. Les modèles d’utilisation variaient de «très rarement» à «très régulièrement» et ils étaient influencés par les symptômes, les facteurs sociaux et l’approvisionnement. La plupart des participants étaient très peu préoccupés par l’aspect légal. Les préoccupations sociales dépendaient surtout des personnes mises au courant. Les avantages rapportés concordaient avec les résultats déjà publiés: diminution des douleurs, spasmes, tremblements, nausées, engourdissements, insomnies, troubles vésicaux et intestinaux et fatigue, et amélioration de l’humeur, de la capacité de manger et de boire, de l’écriture et de l’activité sexuelle. Les effets indésirables incluaient la fatigue, les problèmes d’équilibre ou d’ordre cognitif et la sensation d’exaltation. Même s’ils connaissaient les risques découlant de l’usage de la marijuana, les participants considéraient que les avantages retirés rendaient ces risques acceptables.
CONCLUSION: D’autres études seront nécessaires pour clarifier l’efficacité et l’innocuité de l’usage de la marijuana chez les patients souffrant de sclérose en plaques. Si on démontrait que cette drogue est bénéfique, on devrait en faciliter l’accès aux patients susceptibles d’en bénéficier. D’ici là, il demeure inopportun pour le professionnel de la santé de discuter de l’usage médical de la marijuana avec son patient.