Background: Little is known about dietary habits and their relationships with liver disease in nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD) patients, particularly in the absence of obesity, diabetes or hyperlipidemia.
Objective: To assess the association between soft drink consumption and the presence of fatty liver in NAFLD patients who do not have classic risk factors.
Methods: Three hundred ten patients with NAFLD diagnosed by ultrasound were assessed for 36 months in a cross-sectional manner. Thirty-one patients (10%) who had NAFLD without classic risk factors were compared with 30 healthy controls. Physical activity was assessed during the preceding week and year, and every six months for 36 months. Data on daily dietary intake of food and soft drink, and the source of added sugar were collected during two seven-day periods, at the beginning of the study, and within two weeks after the metabolic tests by using a validated food questionnaire given by a trained dietician. Insulin resistance and lipid peroxidation were assessed by homeostasis model assessment-insulin resistance index (HOMA-IRI) and malondialdehyde (MDA) levels, respectively.
Results: Eighty per cent of patients (25 of 31) consumed an excessive amount of soft drink beverages (more than 50 g/day of added sugar) for 36 months, compared with 20% in healthy controls (P<0.001). Twenty per cent of patients consumed one drink per day, 40% consumed two to three drinks per day, and 40% consumed more than four drinks per day for most days during 36 months. The most common soft drinks consumed were regular Coca-Cola (40% of patients), Diet Coke (40%) and flavoured fruit juices (20%). Ultrasound findings revealed mild fatty liver in 44% of cases (n=14), moderate fatty liver in 38% (n=12), and severe fatty liver in 18% (n=5). HOMA-IRI and MDA levels were significantly higher in patients with NAFLD than in healthy controls (HOMA-IRI, 3.7 versus 1.7, P<0.001; and MDA, 420+/-300 micromol/mL versus 200+/-100 micromol/mL; P<0.001). When controlled for other factors, including dietary composition and physical activity, soft drink beverage consumption was the only independent variable that was able to predict the presence of fatty liver in 82.5% of cases with a sensitivity of 100%, a specificity of 76%, a positive predictive value of 57% and a negative predictive value of 100%.
Conclusion: The present study may add important insight into the role of sugar-sweetened beverage consumption as a cause of fatty liver in patients without risk factors. Patients are encouraged to change their long-standing drinking behaviour.
HISTORIQUE :: On ne sait pas grand-chose du lien entre les habitudes alimentaires et les maladies hépatiques chez les patients atteints de stéatose hépatique non alcoolique (SHNA), notamment en l’absence d’obésité, de diabète ou d’hyperlipidémie.
OBJECTIF :: Évaluer l’association entre la consommation de boissons gazeuses et la présence de stéatose hépatique simple chez les patients atteints de SHNA qui ne présentent pas de facteurs de risque classiques.
MÉTHODOLOGIE :: Trois cent dix patients atteints de SHNA diagnostiquée par échographie ont subi une évaluation transversale pendant 36 mois. Les auteurs ont comparé 31 patients (10 %) atteints de SHNA sans facteurs de risque classiques à 30 sujets en santé. Ils ont évalué leur activité physique au cours de la semaine et de l’année précédentes, puis tous les six mois pendant 36 mois. Ils ont colligé les données sur l’apport diététique quotidien d’aliments et de boissons gazeuses ainsi que les sources de sucre ajouté pendant deux périodes de sept jours, au début de l’étude et dans les deux semaines suivant les tests métaboliques, au moyen d’un questionnaire validé sur l’alimentation, présenté par une diététiste formée. Ils ont évalué la résistance à l’insuline et la peroxydation lipidique par évaluation du modèle d’homéostasie - indice de résistance à l’insuline (HOMA-IRI) et les taux de malondialdéhyde (MDA), respectivement.
RÉSULTATS :: Quatre-vingts pour cent des patients (25 des 31) consommaient trop de boissons gazeuses (plus de 50 g/jour de sucre ajouté) pendant 36 mois, par rapport à 20 % des sujets en santé. (P<0,001). Vingt pour cent des patients consommaient une boisson gazeuse par jour, 40 % en consommaient deux à trois par jour et 40 %, plus de quatre par jour la plupart des jours pendant 36 mois. Les boissons gazeuses les plus consommées étaient le Coca-Cola régulier (40 % des patients), le Coke diète (40 %) et les boissons à saveur de fruits (20 %). L’échographie a révélé une stéatose hépatique légère dans 44 % des cas (n=14), une stéatose hépatique modérée dans 38 % des cas (n=12) et une stéatose hépatique grave dans 18 % des cas (n=5). L’HOMA-IRI et les taux de MDA étaient considérablement plus élevés chez les patients atteints de SHNA que chez les témoins en santé (HOMA-IRI de 3,7 par rapport 1,7, P<0,001; et MDA de 420±300 μmol/mL par rapport à 200±100 μmol/mL; P<0,001). Lorsqu’ils étaient contrôlés pour d’autres facteurs, y compris la composition diététique et l’activité physique, la consommation de boissons gazeuses était la seule variable indépendante capable de prévoir la présence de stéatose hépatique simple dans 82,5 % des cas avec une sensibilité de 100 %, une spécificité de 76 %, une valeur prédictive positive de 57 % et une valeur prédictive négative de 100 %.
CONCLUSION :: La présente étude peut donner un aperçu important du rôle de la consommation de boissons édulcorées au sucre comme cause de stéatose hépatique simple chez les patients sans facteurs de risque. Les patients sont invités à modifier leur comportement de longue date en matière de consommation de boissons.