Dyspnea is a cardinal symptom of chronic obstructive pulmonary disease (COPD), and its severity and magnitude increases as the disease progresses, leading to significant disability and a negative effect on quality of life. Refractory dyspnea is a common and difficult symptom to treat in patients with advanced COPD. There are many questions concerning optimal management and, specifically, whether various therapies are effective in this setting. The present document was compiled to address these important clinical issues using an evidence-based systematic review process led by a representative interprofessional panel of experts. The evidence supports the benefits of oral opioids, neuromuscular electrical stimulation, chest wall vibration, walking aids and pursed-lip breathing in the management of dyspnea in the individual patient with advanced COPD. Oxygen is recommended for COPD patients with resting hypoxemia, but its use for the targeted management of dyspnea in this setting should be reserved for patients who receive symptomatic benefit. There is insufficient evidence to support the routine use of anxiolytic medications, nebulized opioids, acupuncture, acupressure, distractive auditory stimuli (music), relaxation, handheld fans, counselling programs or psychotherapy. There is also no evidence to support the use of supplemental oxygen to reduce dyspnea in nonhypoxemic patients with advanced COPD. Recognizing the current unfamiliarity with prescribing and dosing of opioid therapy in this setting, a potential approach for their use is illustrated. The role of opioid and other effective therapies in the comprehensive management of refractory dyspnea in patients with advanced COPD is discussed.
La dyspnée est un symptôme cardinal de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Sa gravité et son importance s’accroissent à mesure que progresse la maladie, entraînant une invalidité marquée et un effet négatif sur la qualité de vie. La dyspnée réfractaire est un symptôme courant et difficile à traiter chez les patients atteints de MPOC avancée. De nombreuses questions se posent quant à sa prise en charge optimale, notamment si diverses thérapies sont efficaces dans un tel contexte. Le présent document a été compilé pour répondre à ces questions cliniques importantes au moyen d’un processus systématique probant dirigé par un groupe représentatif d’experts interprofessionnels.
Les données probantes appuient les bienfaits des opioïdes par voie orale, de la stimulation neuromusculaire électrique, de la vibration de la paroi de la cage thoracique, des aides à la marche et de la respiration les lèvres pincées pour prendre en charge la dyspnée chez un patient ayant une MPOC avancée. L’oxygène est recommandé chez les patients atteints de MPOC qui font de l’hypoxémie au repos, mais son utilisation pour la prise en charge ciblée de la dyspnée devrait être réservée aux patients qui en tirent des bienfaits symptomatiques. On ne possède pas assez de données probantes pour étayer l’utilisation systématique des anxiolytiques, des opioïdes par nébulisation, de l’acupuncture, de l’acupression, du stimulus sonore distractif (musique), de la relaxation, des éventails, des programmes de counseling ou de la psychothérapie. Par ailleurs, on ne possède pas de données probantes pour appuyer l’utilisation de suppléments d’oxygène pour réduire la dyspnée chez les patients non hypoxémiques ayant une MPOC avancée.
Compte tenu du peu de connaissances actuelles sur la prescription et la posologie des traitements aux opioïdes dans cette situation, on expose une démarche potentielle relativement à leur utilisation. Le rôle des opioïdes et d’autres thérapies efficaces pour la prise en charge complète de la dyspnée réfractaire chez les patients ayant une MPOC avancée est présenté.