Background: Health care providers' perceptions regarding appropriateness in end-of-life treatments have been widely studied. While nurses and physicians believe that rationing and other cost-related practices sometimes occur in the intensive care unit (ICU), they allege that treatment is often excessive.
Objective: To prospectively determine the incidence and causes of health care providers' perceptions regarding appropriateness of end-of-life treatments.
Methods: The present prospective study collected data from patients admitted to the medical-surgical trauma ICU of a 30-bed, Canadian teaching hospital over a three-month period. Daily surveys were completed independently by bedside nurses, charge nurses and attending physician.
Results: In total, 5224 of 6558 expected surveys (representing 294 patients) were analyzed, yielding a response rate of 79.7%. The incidence of perceived inappropriate care in the present study was 6.5% (19 of 294 patients), with ongoing treatment for >2 days after this determination occurring in 1% (three of 294 patients). However, at least one caregiver perceived inappropriate care at some point in 110 of 294 (37.5%) patients. In these cases, in which processes to address care were not already underway, respondents believed that important issues resulting in provision of inappropriate treatments included patient-family issues and communication before or in the ICU. Caregivers did not know their patients' wishes 22% (1129 of 5224) of the time.
Conclusions: Although ongoing inappropriate care appeared to be a rare occurrence, the issue was a concern to at least one caregiver in one-third of cases. Public awareness for end-of-life issues, adequate communication, and up-to-date knowledge and practice in determining the wishes of critically ill patients are potential target areas to improve end-of-life care and reduce inappropriate care in the ICU. A daily, prospective survey of multidisciplinary caregivers, such as the survey used in the present study, is a viable and valuable means of determining the scope and causes of inappropriate care in the ICU.
HISTORIQUE :: Les perceptions des dispensateurs de soins quant à la pertinence des traitements de fin de vie ont fait l’objet de nombreuses études. Bien que les infirmières et les médecins pensent que le rationnement et d’autres pratiques de maîtrise des coûts s’observent parfois à l’unité de soins intensifs (USI), ils allèguent que le traitement est souvent excessif.
OBJECTIF :: Procéder à une détermination prospective de l’incidence et des causes des perceptions des dispensateurs de soins quant à la pertinence des traitements de fin de vie.
MÉTHODOLOGIE :: La présente étude prospective visait à colliger des données au sujet des patients hospitalisés à l’USI de traumatologie médicale et chirurgicale de 30 lits d’un hôpital universitaire canadien sur une période de trois mois. De manière indépendante, les infirmières soignantes, les infirmières responsables et le médecin traitant ont rempli un sondage quotidien.
RÉSULTATS :: Au total, les chercheurs ont analysé 5 224 des 6 558 sondages prévus (représentant 294 patients), pour un taux de réponse de 79,7 %. L’incidence de perception de soins inadéquats s’élevait à 6,5 % (19 patients sur 294), le traitement se poursuivant plus de deux jours après cette détermination chez 1 % des patients (trois sur 294). Cependant, au moins un soignant avait la perception de soins inadéquats à un moment ou à un autre chez 110 des 294 patients (37,5 %). Dans ces situations, où les processus pour aborder la question des soins n’étaient pas déjà en cours, les répondants trouvaient que les principaux enjeux entraînant la prestation de traitements inadéquats incluaient les problèmes entre le patient et la famille et la communication avant ou pendant le séjour à l’USI. Dans 22 % des cas (1 129 sur 5 224), les soignants ne connaissaient pas les souhaits de leurs patients.
CONCLUSIONS :: Même si le maintien de soins inadéquats semble rare, dans le tiers des cas, le problème inquiétait au moins l’un des soignants. La sensibilisation du public à l’égard des questions de fin de vie, des communications adéquates ainsi que des connaissances et des pratiques à jour pour déterminer les souhaits des patients gravement malades constituent des sujets potentiels à cibler pour améliorer les soins de fin de vie et réduire les soins inadéquats à l’USI. Un sondage quotidien prospectif auprès de soignants multidisciplinaires, tel que celui utilisé dans la présente étude, représente un moyen viable et précieux de déterminer la portée et les causes des soins inadéquats à l’USI.