Objective: Prevention of self-injurious behaviour is an important priority in correctional settings given higher rates among inmates. Our study estimated the reported incidence of self-injury during the first 180 days in prison and tested potential risk and protective factors using official prison records.
Methods: We conducted a retrospective cohort study using secondary data for 5154 admissions to the Correctional Service of Canada during 2011. Relative risks were estimated with Poisson regression. Recursive partitioning was used to create a parsimonious model of characteristics of offenders who engage in self-injury.
Results: Thirty-six of 5154 (0.7%) offenders engaged in 1 or more incidents of self-injury during their first 180 days of incarceration. Educational and occupational achievement, family history, demographic factors, mental health service use, and results of mental health screening at intake were predictive of self-injury. Recursive partitioning models identified about 23% of inmates who presented with multiple risk factors, and had increased incidence of self-injury. A comparison of a model using information at intake to a model also incorporating events in prison suggested that events in prison added little to the detection of self-injury.
Conclusions: Given high rates of most risk factors, screening for self-injury during early incarceration will be overinclusive. However, it may identify a group of inmates with complex needs for whom interdisciplinary responses are needed to address wide-ranging social, family, behavioural, and mental health deficits.
Objectif :: La prévention du comportement d’automutilation est une priorité importante des milieux correctionnels, étant donné leurs taux élevés chez les détenus. Notre étude a estimé l’incidence signalée d’automutilation durant les 180 premiers jours en prison, et vérifié le risque potentiel et les facteurs de protection à l’aide des dossiers carcéraux officiels.
Méthodes :: Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective à l’aide des données secondaires de 5154 incarcérations à Service correctionnel Canada en 2011. Les risques relatifs ont été estimés avec la régression de Poisson. Le partitionnement récursif a servi à créer un modèle parcimonieux de caractéristiques des délinquants qui s’adonnent à l’automutilation.
Résultats :: Trente-six des 5154 (0,7 %) des délinquants ont eu 1 incident ou plus d’automutilation durant leurs 180 premiers jours d’incarcération. Le rendement scolaire et professionnel, les antécédents familiaux, les facteurs démographiques, l’utilisation des services de santé mentale, et les résultats du dépistage de la santé mentale à l’admission étaient prédicteurs d’automutilation. Les modèles de partitionnement récursif ont identifié environ 23 % des détenus qui présentaient de multiples facteurs de risque, et qui avaient une incidence accrue d’automutilation. Une comparaison d’un modèle utilisant l’information à l’admission avec un modèle incorporant aussi les événements en prison suggérait que les événements en prison ajoutaient peu à la détection de l’automutilation.
Conclusions :: Étant donné les taux élevés de la plupart des facteurs de risque, le dépistage de l’automutilation au début de l’incarcération sera modéré. Cependant, il peut identifier un groupe de détenus ayant des besoins complexes pour qui des réponses interdisciplinaires sont nécessaires pour traiter un large éventail de déficiences sociales, familiales, comportementales, et de santé mentale.