Perceptions of health stakeholders on task shifting and motivation of community health workers in different socio demographic contexts in Kenya (nomadic, peri-urban and rural agrarian)

BMC Health Serv Res. 2014;14 Suppl 1(Suppl 1):S4. doi: 10.1186/1472-6963-14-S1-S4. Epub 2014 May 12.

Abstract

Background: The shortage of health professionals in low income countries is recognized as a crisis. Community health workers are part of a "task-shift" strategy to address this crisis. Task shifting in this paper refers to the delegation of tasks from health professionals to lay, trained volunteers. In Kenya, there is a debate as to whether these volunteers should be compensated, and what motivation strategies would be effective in different socio-demographic contexts, based type of tasks shifted. The purpose of this study was to find out, from stakeholders' perspectives, the type of tasks to be shifted to community health workers and the appropriate strategies to motivate and retain them.

Methods: This was an analytical comparative study employing qualitative methods: key informant interviews with health policy makers, managers, and service providers, and focus group discussions with community health workers and service consumers, to explore their perspectives on tasks to be shifted and appropriate motivation strategies.

Results: The study found that there were tasks to be shifted and motivation strategies that were common to all three contexts. Common tasks were promotive, preventive, and simple curative services. Common motivation strategies were supportive supervision, means of identification, equitable allocation of resources, training, compensation, recognition, and evidence based community dialogue.

Conclusions: The study concluded that inclusion of curative tasks for community health workers, particularly in nomadic contexts, is inevitable but raises the need for accreditation of their training and regulation of their tasks.

Contexte: La pénurie de professionnels dans les pays à faible revenu constitue une crise. Les travailleurs en santé communautaire font partie d’une stratégie de « délégation de tâches » visant à résoudre cette crise. La « délégation de tâches » consiste à confier à des bénévoles formés certaines tâches incombant habituellement aux professionnels de la santé. Au Kenya, on se demande si les bénévoles doivent recevoir une forme de compensation et quelles seraient les stratégies de motivation efficaces en fonction du contexte sociodémographique et du type de tâche déléguée. Cette étude visait à recueillir les points de vue de divers intervenants à l’égard des types de tâches à déléguer aux travailleurs en santé communautaire et des stratégies appropriées pour les motiver et les maintenir en poste.

Méthodes: L’étude a pris la forme d’une analyse comparative fondée sur des méthodes qualitatives, à savoir, des entrevues réalisées auprès d’intervenants clés (notamment des responsables des politiques de santé, des gestionnaires et des fournisseurs) et des groupes de discussion réunissant des travailleurs de la santé et des prestataires de services visant à connaître leur opinion sur les tâches déléguées et sur les stratégies de motivation appropriées.

Résultats: L’étude a révélé que certaines tâches à déléguer et stratégies de motivation étaient les mêmes dans les trois contextes démographiques. Les tâches communes aux trois contextes étaient la promotion, la prévention et les services curatifs simples. Les stratégies de motivation communes aux trois contextes étaient la supervision empreinte de soutien, les outils de dépistage, l’affectation équitable des ressources, la formation, la rémunération, la reconnaissance et un dialogue communautaire fondé sur des données probantes.

L’étude a en outre montré qu’au sein des populations nomades et périurbaines, les travailleurs en santé communautaire assument des tâches curatives qui dépassent la portée de la politique de délégation de tâches en vigueur au Kenya. Cette situation est attribuable au fait que l’accès aux soins est difficile compte tenu : de la distance que doivent parcourir certaines populations pour atteindre les établissements de santé; des mouvements des populations nomades et de la rareté des fournisseurs de soins de santé au sein de ces mêmes populations; de la réalité économique difficile dans les milieux périurbains. Les stratégies de motivation pour ces populations comprenaient : la formation aux tâches curatives; le soutien technique; l’affectation de ressources aux fins des traitements. L’étude a aussi révélé que la collecte de données, si elle est vue comme une tâche importante au sein des populations rurales, n’est pas jugée prioritaire par les populations nomades et périurbaines, qui réclament en échange une compensation financière.

Conclusions: L’étude a permis de conclure que l’ajout de tâches curatives aux fonctions des travailleurs en santé communautaire, particulièrement au sein des populations nomades, est inévitable, mais qu’il appelle la certification de leur formation et la réglementation de leurs tâches.

Publication types

  • Research Support, Non-U.S. Gov't

MeSH terms

  • Community Health Workers*
  • Female
  • Focus Groups
  • Health Services Research
  • Humans
  • Kenya
  • Male
  • Motivation*
  • Personnel Delegation*
  • Qualitative Research
  • Residence Characteristics
  • Socioeconomic Factors