Background: Undertreated pain is common among people who use illicit drugs (PWUD), and can often reflect the reluctance of health care providers to provide pain medication to individuals with substance use disorders.
Objective: To investigate the relationship between having ever been denied pain medication by a health care provider and having ever reported using illicit drugs in hospital.
Methods: Data were derived from participants enrolled in two Canadian prospective cohort studies between December 2012 and May 2013. Using bivariable and multivariable logistic regression analyses, the relationship between having ever been denied pain medication by a health care provider and having ever reported using illicit drugs in hospital was examined.
Results: Among 1053 PWUD who had experienced ≥ 1 hospitalization, 452 (44%) reported having ever used illicit drugs while in hospital and 491(48%) reported having ever been denied pain medication. In a multivariable model adjusted for confounders, having been denied pain medication was positively associated with having used illicit drugs in hospital (adjusted OR 1.46 [95% CI 1.14 to 1.88]).
Conclusions: The results of the present study suggest that the denial of pain medication is associated with the use of illicit drugs while hospitalized. These findings raise questions about how to appropriately manage addiction and pain among PWUD and indicate the potential role that harm reduction programs may play in hospital settings.
HISTORIQUE :: Le traitement insuffisant de la douleur est courant chez les consommateurs de drogue (CD) et reflète souvent l’hésitation des dispensateurs de soins à prescrire des analgésiques aux consommateurs de substances psychotropes.
OBJECTIF :: Examiner le lien entre s’être fait refuser des analgésiques par un dispensateur de soins et avoir déclaré consommer de la drogue en cours d’hospitalisation.
MÉTHODOLOGIE :: Les données étaient dérivées des participants inscrits à deux études prospectives de cohorte canadiennes réalisées entre décembre 2012 et mai 2013. Au moyen des analyses de régression logistique bivariable et multivariable, ils ont examiné le lien entre s’être fait refuser des analgésiques par un dispensateur de soins et avoir déclaré consommer de la drogue à l’hôpital.
RÉSULTATS :: Chez les 1 053 CD qui avaient été hospitalisés au moins une fois, 452 (44 %) ont déclaré avoir consommé de la drogue pendant cette période et 491 (48 %) ont déclaré s’être fait refuser un analgésique. Dans un modèle multivariable rajusté pour tenir compte des facteurs confusionnels, le fait de s’être fait refuser des analgésiques s’associait à la consommation de drogue en milieu hospitalier (RC rajusté 1,46 [95 % IC 1,14 à 1,88]).
CONCLUSIONS :: D’après les résultats de la présente étude, le refus d’administrer des analgésiques s’associe à la consommation de drogue pendant l’hospitalisation. Ces constatations soulèvent des questions sur la prise en charge pertinente de l’accoutumance et de la douleur chez les CD et démontrent le rôle potentiel des programmes de réduction des méfaits en milieu hospitalier.