Objective: To evaluate the number of tender points, pressure pain threshold and presence of fibromyalgia among women with or without dyspareunia.
Methods: The present cross-sectional study included 40 patients with dyspareunia and 30 healthy controls. The participants were asked if they had engaged in sexual intercourse during the previous four weeks, and dyspareunia was rated from 0 to 3 based on the Marinoff Dyspareunia Scale. A pressure algometer (dolorimeter) was used to measure the pressure pain threshold. Fibromyalgia was diagnosed based on the 1990 American College of Rheumatology criteria. The depression status of the participants was assessed using the Beck Depression Inventory.
Results: No statistically significant difference was found with regard to age, body mass index, habits (alcohol use and smoking), educational status and occupational status between the two groups. Total myalgic score, total control score and tender point mean pain threshold were significantly lower in the group with dyspareunia. The number of tender points was significantly higher in patients with dyspareunia. The mean Beck Depression Inventory score was 14.7±8.4 in the dyspareunia group compared with 11.2±7.1 in the control group. Five (12.5%) of the patients with dyspareunia were diagnosed with fibromyalgia, whereas no patients in the control group were diagnosed with fibromyalgia. There was no significant difference between the two groups with regard to the presence of fibromyalgia.
Conclusion: The finding of lower pressure pain thresholds and a higher number of tender points among patients with dyspareunia suggests that these patients may have increased generalized pain thresholds. Additional studies involving a larger number of patients are required to investigate the presence of central mechanisms in the pathogenesis of dyspareunia.
OBJECTIF :: Évaluer le nombre de points sensibles, le seuil de douleur à la pression et la présence de fibromyalgie chez des femmes ayant ou non une dyspareunie.
MÉTHODOLOGIE :: La présente étude transversale incluait 40 patientes ayant une dyspareunie et 30 sujets en santé. Les chercheurs ont demandé aux participantes si elles avaient eu des relations sexuelles au cours des quatre semaines précédentes et de classer leur dyspareunie entre 0 et 3 selon l’échelle de dyspareunie de Marinoff. Un algomètre de pression (dolorimètre) a permis de mesurer le seuil de douleur à la pression. La fibromyalgie a été diagnostiquée selon les critères de l’American College of Rheumatology de 1990. L’état dépressif des participantes a été évalué au moyen de l’inventaire de dépression de Beck.
RÉSULTATS :: Les chercheurs n’ont constaté aucune différence significative sur le plan de l’âge, de l’indice de masse corporelle, des habitudes (consommation d’alcool et tabagisme), du niveau de scolarité et de la situation professionnelle entre les deux groupes. Le score myalgique total, le score témoin total et le seuil de douleur moyen aux points sensibles étaient considérablement plus faibles dans le groupe ayant une dyspareunie. Le nombre de points sensibles était significativement plus élevé chez les patientes ayant une dyspareunie. Le score moyen de l’inventaire de dépression de Beck s’élevait à 14,7±8,4 dans le groupe ayant une dyspareunie, par rapport à 11,2±7,1 dans le groupe témoin. Une fibromyalgie a été diagnostiquée chez cinq patientes ayant une dyspareunie (12,5 %), mais chez aucun patient du groupe témoin. Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes quant à la présence de fibromyalgie.
CONCLUSION :: D’après l’observation des seuils moins élevés de douleur à la pression et du plus grand nombre de points sensibles chez les patientes ayant une dyspareunie, ces patientes ont peut-être plus de seuils de douleur généralement élevés. Il faudra réaliser d’autres études auprès d’un grand nombre de patientes pour déterminer la présence de mécanismes centraux dans la pathogenèse de la dyspareunie.