Conflicts, security and marginalisation: institutional change of the pastoral commons in a 'glocal' world

Rev Sci Tech. 2016 Nov;35(2):405-416. doi: 10.20506/rst.35.2.2532.

Abstract

This paper argues that pastoral commons are under increasing pressure not just from overuse by pastoralists themselves, but from land management policies. Since colonial times, these have been based on a persistent misconception of the nature of pastoral economies and combined with increasing land alienation and fragmentation through government policies and covert privatisation of pastures. The paper focuses especially on pastoral populations in African drylands and is based on long-term research by independent researchers summarising some of their experiences in western, eastern and southern Africa. Most of them are organised in the African Drylands Dialogue, trying to shed some light on the developments in these areas. Before discussing the actual situation of African pastoralists, the authors focus on basic institutional features of the political and economic management of common grazing lands. This is followed by an overview of land alienation processes in colonial times, which serves as a basis for understanding the current land alienation constellations. The paper then moves on to explain how and why pastoralists are framed by the national discourses as the 'other' and the 'troublemaker', even being labelled as terrorists in nation state contexts. This goes hand in hand with a new wave of land alienation in the form of large-scale land acquisitions or 'land grabbing' (including water grabbing and 'green grabbing' processes). The paper then outlines different coping and adaptation strategies adopted by pastoral groups in a context in which a range of different global and local political, economic and ecological situations interrelate ('glocal'). Finally, the paper discusses the way in which pastoralism could be reframed in a participatory way in the future.

Les auteurs de cet article soutiennent que la pression foncière croissante exercée sur les terres collectives pastorales n’est pas seulement imputable à la surexploitation par les pasteurs eux-mêmes mais résulte surtout des politiques de gestion des terres. Depuis le temps des colonies, ces politiques ont reposé sur une perception erronée et tenace de la nature même des économies pastorales, à laquelle se sont greffées l’aliénation croissante des terres et leur fragmentation impulsée par les politiques gouvernementales et par la privatisation dissimulée des prairies. Les auteurs s’intéressent particulièrement aux populations pastorales des régions arides d’Afrique et exposent les conclusions d’une étude conduite sur une longue durée par une équipe indépendante de chercheurs, résumant l’essentiel de leurs observations en Afrique de l’Ouest, de l’Est et australe. La plupart d’entre eux oeuvrent sous les auspices d’African Drylands Dialogue et tentent de faire la lumière sur les évolutions constatées dans ces régions. Avant de se pencher sur la situation des pasteurs africains aujourd’hui, les auteurs décrivent les principales caractéristiques institutionnelles de la gestion politique et économique des terres collectives dédiées au pâturage. Ils retracent ensuite les processus d’aliénation des terres opérés durant l’époque coloniale, qui servent de grille de lecture pour mieux comprendre les constellations actuelles de terres aliénées. Puis les auteurs expliquent comment et pourquoi les discours nationaux désignent les pasteurs comme « l’autre » et le « fauteur de troubles », quand ils ne les dépeignent pas comme des terroristes dans les contextes d’étatsnations. Ces accusations sont indissociables d’une nouvelle vague d’aliénation des terres, qui prend la forme d’acquisitions à grande échelle ou de réquisitions (y compris les processus d’appropriation des cours d’eau ou d’écosystèmes [green grabbing]). Les auteurs détaillent les stratégies mises en oeuvre par les groupes pastoraux pour faire face à cette évolution et s’y adapter, dans un contexte de forte interaction entre de nombreuses situations politiques, économiques et écologiques de portée tant mondiale que locale (niveau dit « glocal »). Enfin, les auteurs examinent les perspectives d’avenir du pastoralisme à travers un nouveau cadre de type participatif.

Los autores postulan que el patrimonio pastoral común se encuentra sometido a presiones crecientes, no solo a resultas de su explotación excesiva por parte de los propios pastores, sino también a consecuencia de las políticas de ordenación del territorio. Desde los tiempos coloniales, estas se basan en un equívoco pertinaz acerca del carácter de las economías pastorales, a lo que se suma un nivel creciente de enajenación y fragmentación de las tierras a resultas de las políticas públicas y la privatización encubierta de los pastos. Los autores prestan especial atención a las poblaciones pastorales de las tierras áridas africanas, basándose en investigaciones de larga duración realizadas por investigadores independientes y resumiendo parte de su experiencia en el África occidental, oriental y meridional. La mayoría de ellos están adscritos al African Drylands Dialogue [diálogo sobre las tierras áridas africanas] y tratan por esta vía de arrojar luz sobre la evolución de esas zonas. Antes de presentar la situación real de las sociedades de pastores africanas, los autores se detienen en una serie de rasgos institucionales básicos de la gestión política y económica de los pastizales de propiedad común. A continuación exponen a grandes líneas los procesos de enajenación de las tierras en la época colonial, que encierran elementos básicos para comprender la actual constelación de tierras enajenadas. Después pasan a explicar cómo y por qué en el discurso de ciertos países las sociedades de pastores han acabado representando la alteridad, percibida además como «agitadora», hasta llegar a ser etiquetadas de «terroristas» en algunos estados-nación, paralelamente a una nueva oleada de enajenación de tierras en forma de adquisiciones a gran escala o «acaparamiento de tierras» (lo que incluye procesos de acaparamiento del agua y «acaparamiento ecológico»). Tras exponer diferentes estrategias de respuesta y adaptación adoptadas por los grupos pastorales en un contexto marcado por la imbricación entre diversas realidades políticas, económicas y ecológicas («glocal»), los autores concluyen reflexionando sobre el modo en que en el futuro sería posible reestructurar el pastoreo pasando por métodos participativos.

Keywords: Contraband; Harmful policy; Land grabbing; Land reform; Myth; Pastoralism.

Publication types

  • Review

MeSH terms

  • Adaptation, Psychological
  • Africa
  • Animal Husbandry / methods
  • Animal Husbandry / trends*
  • Animals
  • Colonialism*
  • Humans
  • Internationality*