Objectives: The objective of this study was to provide an insider perspective on the experiences of nine formerly homeless young people as they transitioned into independent (market rent) housing and attempted to achieve meaningful social integration.
Methods: The study was conducted in Toronto, Canada, and guided by the conceptual framework developed for the World Health Organization by the Commission on Social Determinants of Health. A critical ethnographic methodology was used. Over the course of 10 months, the lead author met every other week with nine formerly homeless young people who had moved into their own homes within 30 days prior to study recruitment.
Results: Unaffordable housing, limited education, inadequate employment opportunities, poverty-level income, and limited social capital made it remarkably challenging for the young people to move forward. As the study progressed, the participants' ability to formulate long-range plans was impeded as they were forced to focus on day-to-day existence. Over time, living in a perpetual state of poverty led to feelings of "outsiderness," viewing life as a game of chance, and isolation.
Conclusion: Rather than a secure, linear path from the streets to the mainstream, study participants were forced to take a precarious path full of structural gaps that left them stuck, spinning, and exhausted by the day-to-day struggle to meet basic needs. Despite their remarkable agency, it was almost impossible for the participants to achieve meaningful social integration given the structural inequities inherent in society. These observations have implications for practice, policy, and research.
Objectifs: Présenter selon une perspective d’initiés l’expérience de neuf jeunes autrefois sans-abri durant leur transition vers le logement indépendant (au loyer du marché) et leurs tentatives pour véritablement s’intégrer dans la société.
Méthode: Menée à Toronto, au Canada, l’étude repose sur le cadre conceptuel élaboré pour l’Organisation mondiale de la santé par la Commission des déterminants sociaux de la santé. Une méthode d’ethnographie critique a été utilisée. Sur une période de 10 mois, l’auteure principale a rencontré toutes les deux semaines neuf jeunes autrefois sans-abri ayant emménagé dans leur propre logement moins de 30 jours avant d’avoir été recrutés pour l’étude.
Résultats.: L’inabordabilité des logements, le manque d’instruction, le manque d’occasions d’emploi, les revenus proches du niveau de pauvreté et le manque de capital social ont considérablement freiné les possibilités pour ces jeunes d’aller de l’avant. Au fil de l’étude, la capacité des participants de formuler des plans à long terme a été entravée par la nécessité de survivre au quotidien. Avec le temps, leur état de pauvreté perpétuel leur a inculqué des sentiments d’exclusion et d’isolement et leur a fait voir la vie comme un jeu de hasard.
Conclusion: Plutôt qu’un chemin bien linéaire de la rue à l’insertion sociale, les participants de l’étude ont été forcés d’emprunter un chemin précaire semé d’obstacles structurels qui les ont laissés enlisés, déroutés, et exténués par leur combat quotidien pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Malgré leur ressort remarquable, il leur a été presque impossible d’en arriver à une véritable insertion, vu les inégalités structurelles inhérentes à la société. Ces observations ont des répercussions pour la pratique, les politiques et la recherche.
Keywords: Critical ethnography; Homeless youth; Housing; Social determinants of health; Social integration; Transition.