[Epigenetic effects of cannabis/tetrahydrocannabinol]

Bull Acad Natl Med. 2020 Jun;204(6):570-576. doi: 10.1016/j.banm.2020.04.004. Epub 2020 Apr 15.
[Article in French]

Abstract

The almost pandemic spread of cannabis among adolescents and young adults, especially in France, justifies the attention given to the consequences, not only acute but also delayed, of this intoxication. In the latter case, epigenetic mechanisms occur. We will first recall various types of epigenetic modifications involving either chromatin histones, mainly methylations or acetylations, either DNA, by methylation of cytosines. Such modifications caused by the tetrahydrocannabinol/THC of cannabis can intervene: either at the level of gametes before procreation, or at different points of the life cycle. These epigenetic modifications are associated with an increase in vulnerability to drug addiction, involving dopamine D2 receptors in the nucleus accumbens, overexpression of enkephalin precursor synthesis, modifications of: CB1 receptors of endocannabinoids, glutamic acid receptors, GABA receptors, proteins involved in synaptic plasticity… These changes can also affect: immune system, cognitive activities, development of psychiatric diseases, related to disturbances of brain maturation. The knowledge that accumulates in this respect is the opposite of the ambient trivialization of this drug. They impose sending an alert to the public authorities and to the public, especially young people, warning on the risks associated with this drug use and abuse.

La diffusion, sur un mode quasi pandémique, du cannabis chez les adolescents et adultes jeunes, spécialement en France, justifie l’attention portée aux conséquences, non seulement aiguës, mais également différées de cette intoxication. Dans cette dernière éventualité interviennent des mécanismes épigénétiques. On rappellera d’abord différents types de modifications épigénétiques portant soit sur les histones de la chromatine, principalement des méthylations ou des acétylations, soit sur l’ADN, par méthylation des cytosines. Des modifications de ce type, suscitées par le tétrahydrocannabinol/THC du cannabis, peuvent intervenir, soit au niveau des gamètes avant la procréation, soit sur le fœtus pendant la gestation, soit à différents moments de la vie de l’individu. À certaine de ces modifications épigénétiques sont associés un accroissement de la vulnérabilité aux toxicomanies, impliquant les récepteurs D2 de la dopamine dans le noyau accumbens, une surexpression de la synthèse du précurseur des enképhalines, des modifications : des récepteurs CB1 des endocannabinoïdes, des récepteurs de l’acide glutamique, du GABA et de protéines impliquées dans la plasticité synaptique, etc. Des modifications épigénétiques peuvent aussi affecter : le système immunitaire ; les activités cognitives ; le développement d’affections psychiatriques en relation avec des perturbations de la maturation cérébrale. Les connaissances qui s’accumulent, à cet égard, vont à l’opposé de la banalisation ambiante du cannabis. Elles imposent d’alerter les pouvoirs publics et le public, spécialement les jeunes, sur les risques associés à la consommation de cette drogue.

Keywords: Cannabis; Epigenetic effects; Tetrahydrocannabinol.

Publication types

  • English Abstract
  • Review