Background: In January 2020, the first case of Guillain Barre syndrome (GBS) due to COVID-19 was documented in China. GBS is known to be postinfectious following several types of infections. Although causality can only be proven through large epidemiological studies, we intended to study this association by a thorough review of the literature.
Methods: We searched PubMed, EMBASE, and Google scholar and included all papers with English or Spanish full text and original data of patients with GBS and recent COVID infection. Variables of interest were demographics, diagnostic investigations, and the latency between arboviral and neurological symptoms. Further variables were pooled to identify GBS clinical and electrophysiological variants, used treatments, and outcomes. The certainty of GBS diagnosis was verified using Brighton criteria.
Results: We identified a total of 109 GBS cases. Ninety-nine cases had confirmed COVID-19 infection with an average age of 56.07 years. The average latency period between the arboviral symptoms and neurologic manifestations for confirmed COVID-19 cases was 12.2 d. The predominant GBS clinical and electromyography variants were the classical sensorimotor GBS and acute demyelinating polyneuropathy respectively. Forty cases required intensive care, 33 cases required mechanical ventilation, and 6 cases were complicated by death.
Conclusions: Studies on COVID-19-related GBS commonly reported sensorimotor demyelinating GBS with frequent facial palsy. The time between the onset of infectious and neurological symptoms suggests a postinfectious mechanism. Early diagnosis of GBS in COVID-19 patients is important as it might be associated with a severe disease course requiring intensive care and mechanical ventilation.
Apparition du syndrome de Guillain-Barré à la suite d’une infection à la COVID-19 : une étude systématique.
Contexte :: C’est en janvier 2020 qu’on a documenté en Chine le premier cas de syndrome de Guillain-Barré (SGB) attribuable à une infection à la COVID-19. Le SGB est connu pour être post-infectieux et pour apparaître à la suite de plusieurs types d'infections. Bien qu’une réelle causalité puisse seulement être établie par l’entremise de vastes études épidémiologiques, nous nous sommes penchés sur cette association au moyen d’un examen approfondi de la littérature sur le sujet.
Méthodes :: Pour ce faire, nous avons interrogé les bases de données suivantes : PubMed, EMBASE et Google Scholar. À cet égard, nous avons inclus dans notre étude tous les articles complets rédigés en anglais ou en espagnol contenant des données originales à propos de patients atteints du SGB et ayant été infectés récemment à la COVID-19. Les variables qui nous ont le plus intéressés portaient sur leurs caractéristiques démographiques, sur les examens diagnostics qui avaient été effectués et sur la période de latence entre les symptômes dits « arboviraux » et ceux de nature neurologique. Davantage de variables ont été par la suite regroupées pour identifier les variantes cliniques et électro-physiologiques du SGB, les traitements utilisés et l’évolution de l’état de santé de ces patients. On a aussi pu valider la certitude d’un diagnostic de SGB à l’aide des critères de Brighton.
Résultats :: Au total, ce sont 109 cas de SGB que nous avons identifiés. De ce nombre, 99 étaient liés à des cas confirmés d’infection à la COVID-19, l’âge moyen des patients étant de 56,07 ans. La période moyenne de latence entre les premiers symptômes dits « arboviraux » et des manifestations neurologiques pour des cas confirmés d’infection à la COVID-19 a été de 12,2 jours. À noter que les variantes cliniques et électromyographiques prédominantes de la SGB ont relevé respectivement de la forme classique sensorimotrice et de la polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante associées à ce syndrome. Enfin, soulignons que 40 cas ont nécessité le recours aux soins intensifs, que 33 d’entre eux ont entraîné l’utilisation de la ventilation artificielle tandis que 6 autres se sont soldés par un décès.
Conclusion :: Il n’est pas rare que des études portant sur les liens entre le SGB et l’infection à la COVID-19 aient signalé un syndrome de type sensorimoteur démyélinisant avec de fréquentes manifestations de paralysie faciale. La période qui sépare une infection à la COVID-19 de l’apparition de symptômes neurologiques suggère ainsi un mécanisme post-infectieux. Un diagnostic précoce de SGB chez des patients infectés à la COVID-19 est donc important car un tel syndrome peut être associé à une évolution préoccupante de leur état de santé nécessitant des soins intensifs et une ventilation artificielle.
Keywords: COVID-19; GBS; Guillain Barre syndrome; MFS; Miller Fisher syndrome; SARS-CoV2.