We document two COVID-19-related risks, viral risk and employment risk, and their distributions across the Canadian population. The measurement of viral risk is based on the VSE COVID-19 Risk/Reward Assessment Tool, created to assist policy-makers in determining the impacts of pandemic-related economic shutdowns and re-openings. Women are more concentrated in high-viral-transmission-risk occupations, which is the source of their greater employment loss over the first part of the pandemic. They were also less likely to maintain contact with their former employers, reducing employment recovery rates. Low-educated workers face the same viral risk rates as high-educated workers but much higher employment losses. This is largely due to their lower likelihood of switching to working from home. For both women and the low-educated, existing inequities in their occupational distributions and living situations have resulted in them bearing a disproportionate amount of the risk emerging from the pandemic. Assortative matching in couples has tended to exacerbate risk inequities.
Dans cet article, nous documentons deux risques associés à la COVID‐19, soit le risque de contracter le virus étant donné l'emploi occupé et le risque de perdre son emploi dans le contexte de la pandémie. La répartition de ces risques dans la population canadienne est aussi documentée. La mesure du risque viral est basée sur l'outil de visualisation des risques par profession et industrie liés à la COVID‐19 de la VSE, créée pour aider les décideurs à déterminer les impacts des fermetures et réouvertures des différents secteurs de l’économie durant la pandémie. On note que les femmes sont plus présentes dans les professions à haut risque viral, ce qui explique en partie leur plus grande perte d'emploi durant la première partie de la pandémie. Durant la pandémie, elles étaient également moins susceptibles de demeurer en contact avec leurs anciens employeurs, ce qui a affecté négativement leur taux de retour au travail. Le risque viral était similaire pour les travailleurs peu éduqués et les travailleurs hautement qualifiés, mais les pertes d'emplois ont été beaucoup plus importantes pour les travailleurs peu éduqués. Cette différence peut être attribuable à leur plus faible capacité à effectuer leur travail à domicile étant donné la nature de leur emploi. Tant pour les femmes que pour les personnes peu éduquées, les inégalités existantes dans leurs conditions de vie et leur répartition professionnelle les ont conduites à subir une part plus élevée du risque lié à la pandémie. Enfin, l'appariement assortatif des couples selon les professions a eu tendance à exacerber les inégalités face aux risques.
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