Abécédaire de la maladie de Parkinson, partie 2 : prise en charge des symptômes moteurs et non moteurs

Can Fam Physician. 2023 Feb;69(2):e26-e32. doi: 10.46747/cfp.6902e26.
[Article in French]

Abstract

Objectif: Présenter aux médecins de famille une approche pour la prise en charge des symptômes moteurs et non moteurs de la maladie de Parkinson (MP). SOURCES DE L’INFORMATION: Les lignes directrices sur la prise en charge de la MP ont été passées en revue. Des recensions dans les bases de données ont été effectuées pour en extraire les articles de recherche publiés entre 2011 et 2021. Le niveau des données probantes varie entre I et III.

Message principal: Les médecins de famille peuvent jouer un rôle important dans la détection et le traitement des symptômes moteurs et non moteurs de la MP. Les médecins de famille devraient amorcer un traitement à la lévodopa pour les symptômes moteurs s’ils nuisent au fonctionnement et si les temps d’attente pour voir un spécialiste sont longs. Ils devraient être au courant des approches de base du titrage, de même que les effets secondaires possibles des thérapies dopaminergiques. Il faudrait éviter une cessation abrupte des agents dopaminergiques. Les symptômes non moteurs sont fréquents et peu reconnus, et ils influent grandement sur l’incapacité, la qualité de vie, le risque d’hospitalisation et les mauvais résultats chez les patients. Les médecins de famille peuvent prendre en charge les symptômes courants du fonctionnement autonome, comme l’hypotension orthostatique et la constipation. Ils peuvent traiter les symptômes neuropsychiatriques communs, comme la dépression et les troubles du sommeil, et aider à reconnaître et à traiter la psychose et la démence de la MP. Il est recommandé de demander des consultations en physiothérapie, en ergothérapie et en orthophonie, et de conseiller les groupes d’activité physique pour aider à préserver le fonctionnement.

Conclusion: Les patients atteints de la MP présentent des combinaisons complexes de symptômes moteurs et non moteurs. Les médecins de famille devraient avoir des connaissances de base sur les traitements dopaminergiques et leurs effets secondaires. Les médecins de famille peuvent jouer des rôles importants dans la prise en charge des symptômes moteurs, et surtout des symptômes non moteurs, et ils peuvent exercer une influence positive sur la qualité de vie des patients. Une approche interdisciplinaire impliquant des cliniques et d’autres professionnels de la santé spécialisés est une importante composante de la prise en charge.