Background: Facial composite tissue allotransplantation is a potential reconstructive option for severe facial disfigurement. The purpose of the present investigation was to use decision analysis modelling to ascertain the expected quality-adjusted life years (QALYs) gained with face transplantation (versus remaining in a disfigured state) in an effort to assist surgeons with the decision of whether to adopt this procedure.
Study design: The probabilities of potential complications associated with facial allotransplantation were identified by a comprehensive review of kidney and hand transplant literature. A decision analysis tree illustrating possible health states for face allotransplantation was then constructed. Utilities were obtained from 30 participants, using the standard gamble and time trade-off measures. The utilities were then translated into QALYs, and the expected QALYs gained with transplantation were computed.
Results: Severe facial deformity was associated with an average of 7.34 QALYs. Allotransplantation of the face imparted an expected gain in QALYs of between 16.2 and 27.3 years.
Conclusions: The current debate within the medical community surrounding facial composite tissue allotransplantation has centred on the issue of inducing a state of immunocompromise in a physically healthy individual for a non-life-saving procedure. However, the latter must be weighed against the potential social and psychological benefits that transplantation would confer. As demonstrated by a gain of 26.9 QALYs, participants' valuation of quality of life is notably greater for face transplantation with its side effects of immunosuppression than for a state of uncompromised physical health with severe facial disfigurement.
HISTORIQUE :: L’allotransplantation des tissus composites de la face est une possibilité de reconstruction en cas de grave défigurement. La présente exploration visait à utiliser un modèle d’analyse décisionnelle afin de déterminer les années de vie pondérées par la qualité (AVPQ) prévues obtenues par une greffe du visage (par rapport au fait de demeurer défiguré) pour aider les chirurgiens à décider ou non d’adopter cette intervention.
CONCEPTION DE L’ÉTUDE :: Une analyse approfondie des publications sur les greffes du rein et de la main a permis de repérer les probabilités de complications potentielles associées à une allotransplantation faciale. On a ensuite construit un arbre d’analyse décisionnelle pour illustrer les états de santé possibles reliés à l’allotransplantation de la face. On a obtenu les valeurs utilitaires auprès de 30 participants, au moyen des mesures de hasard-type standard et de marchandage-temps. Les valeurs utilitaires ont ensuite été converties en AVPQ, et on a calculé les AVPQ qu’on prévoyait obtenir grâce à la greffe.
RÉSULTATS :: Les graves malformations faciales s’associent à une moyenne de 7,34 AVPQ. L’allotransplantation de la face ajoutait un gain prévu d’AVPQ de 16,2 à 27,3 années.
CONCLUSIONS :: La controverse actuelle au sein du corps médical entourant l’allotransplantation de tissus composites de la face est axée sur l’induction d’un état d’immunodéficience chez une personne en bonne santé en raison d’une intervention non salvatrice. Cependant, il faut pondérer cette constatation par rapport aux bienfaits sociaux et psychologiques potentiels de la greffe. Comme le démontre un gain de 26,9 AVPQ, l’évaluation que font les patients de la qualité de vie est considérablement plus élevée à l’égard d’une greffe de la face, avec ses effets secondaires d’immunodéficience, qu’un état de santé physique non compromis accompagné d’un important défigurement.
Keywords: Decision analysis; Facial transplantation; Quality-adjusted life years.